La piroplasmose est une maladie parasitaire qui est transmise par un vecteur : la tique. Pour mieux comprendre cette maladie, il faut déjà savoir ce qu’est une tique. La tique est un parasite externe qui se nourrit et vit à partir d’un autre animal.
En l’occurrence, dans cet article nous parlons du chien. La tique adore s’accrocher au pelage du chien. Elle le pique et se nourrit de son sang. Elle introduit ainsi des parasites qui déclenchent la maladie. Heureusement, toutes les tiques ne sont pas porteuses du parasite appelé Babesia canis.
Il faut également savoir que certaines régions sont plus à risques que d’autres comme par exemple, le Sud Ouest et la région parisienne.
Nous vous guidons dans cet article pour vous aider à détecter rapidement les symptômes de cette maladie, comprendre les causes et surtout agir au plus vite avec les traitements adéquats pour protéger la santé de votre chien !
Quelles sont les causes de la piroplasmose?
Comme nous venons de le voir, la piqure de la tique est la principale cause de la piroplasmose. Mais que se passe- t-il exactement ? Nous nous promenons tranquillement dans la forêt avec notre compagnon , il sort un peu du sentier, part se balader dans les herbes hautes, l’endroit de prédilection de la tique.
Au moment où il passe près de celle-ci, elle s’accroche à son pelage, remonte son poil puis arrive à sa peau. Là, elle se plante et se nourrit de son sang. Quand nous la voyons tout de suite, la tique est toute plate mais quand cela fait plusieurs heures voire plusieurs jours, elle a grossi, grossi, grossi et s’est tout simplement gonflée du sang du chien.
Hélas, parfois, certaines d’entre elles sont porteuses de la bactérie responsable de la piroplasmose et contaminent alors nos chiens en injectant le parasite dans sa circulation sanguine.
Quels sont les symptômes de la piroplasmose?
On peut observer deux formes de la maladie:
Une forme aiguë
Où l’on peut constater de l’hyperthermie (forte fièvre) : l’animal est abattu, anorexique (il ne mange plus). En général son état se dégrade très rapidement. On peut constater également une anémie (il est possible de vérifier cela nous-mêmes en regardant les muqueuses ou les gencives de l’animal. Dans ce cas, elles sont pâles ou blanches). Il peut aussi apparaître un ictère (les muqueuses sont alors jaunes) et une modification de la couleur des urines (les urines sont oranges, rouges ou marron foncé, elles peuvent faire penser à du “marc de café”).
Une forme chronique
Où l’animal paraît fatigué, vomit un peu, maigrit très rapidement et a une fièvre modérée. Si après une sortie en forêt ou suite à une piqure de tiques vous trouvez votre animal fatigué, n’hésitez pas à contacter votre vétérinaire.
Quels sont les traitements contre cette maladie ?
Avant de parler du traitement, il faut savoir comment le vétérinaire diagnostique la maladie. En premier lieu, Il récupère de l’urine et la dépose sur une bandelette urinaire. Si l’animal est porteur de la maladie, du sang dans les urines apparaît ainsi que des protéines et de la bilirubine.
Ensuite, il prélève du sang et fait ce que l’on appelle un frottis sanguin grâce auquel on peut voir, au microscope, des parasites, souvent en forme de poire, ce qui signifie que l’animal est porteur de la piroplasmose. Enfin, il peut aussi, grâce à cette prise de sang, vérifier les paramètres des reins, du foie (des organes souvent touchés si la maladie est diagnostiquée tardivement).
Fort heureusement, il existe un traitement qu’il faut mettre en place le plus rapidement possible car les risques d atteintes rénales et hépathiques sont importants.
Celui-ci se présente sous forme d’injections pour lutter contre le parasite injecté par la tique ou sous forme de perfusions si le foie et les reins sont touchés. De plus, si une anémie est observée, une transfusion sanguine sera effectuée.
Existe-t’il un vaccin contre la piroplasmose?
Oui, il existe un vaccin contre la piroplasmose mais renseignez-vous bien auprès de votre vétérinaire. En général celui-ci ne fait pas partie des vaccins classiques faits tous les ans. Il faut le faire en plus.
En général, la première étape consiste en deux injections pratiquées à environ 3 semaines d’intervalle, puis un rappel annuel est nécessaire. Il est bien de prévoir la deuxième injection pour le mois de mars car les tiques commencent à sortir au printemps.
Votre chien sera protégé en partie par le vaccin mais il ne faut pas oublier que l’efficacité de celui-ci n’est pas sûre à 100 pour cent. On peut vacciner les chiens à partir de 6 mois.
Quels sont les gestes de prévention pour faire face à cette maladie ?
Comme nous l’avons vu dans l’étape précédente, même un chien vacciné peut attraper la piroplasmose, la maladie sera cependant moins virulente.
Il est donc nécessaire de le protéger aussi avec des produits anti parasitaires qui peuvent se présenter sous forme de pipettes, de colliers, de comprimés ou de poudre. Comme le vaccin, il est recommandé de commencer les traitements anti parasitaires au mois de mars jusqu’à fin octobre.
Il est également important, durant cette saison, de vérifier régulièrement le poil de votre chien après chaque balade. Si vous trouvez une tique, enlevez-la le plus vite possible.
Pour cela, surtout ne tirez pas d’un coup sec mais servez- vous d’un crochet à tique ou d’une pince à épiler et tournez comme si vous dévissiez une vis. Ainsi, vous êtes certain d’ôter la tique entièrement. Si vous tirez d’un coup sec la tête risque de rester plantée.
Enfin, pensez à désinfecter le lieu de la piqûre avec un antiseptique tel que la Bétadine.
En résumé, afin de protéger au mieux votre chien, si vous habitez ou si vous comptez partir en vacances dans une zone à risque, pensez à vacciner votre chien contre la piroplasmose et à utiliser un produit anti parasitaire adapté.
Si vous avez le moindre doute sur l’état de santé de votre chien suite à une balade ou après avoir trouvé une tique sur celui-ci, allez le plus rapidement possible chez votre vétérinaire. Rappelez- vous qu’il vaut mieux prévenir que guérir.
Il est à noter qu’à l’inverse de la Leptospirose, la Piroplasmose n’est pas transmissible à l’homme.