La Parvovirose du chien est une maladie des plus contagieuses, qui s’avère malheureusement souvent fatale aux jeunes chiens et chiots.
Elle se traduit par une gastro-entérite virulente qui vient facilement à bout des animaux les plus faibles, quand elle ne provoque que quelques désagréments aux chiens en bonne santé.
Bien qu’il existe un vaccin pour protéger nos compagnons à quatre pattes de cette maladie, elle reste encore aujourd’hui très répandue en France et fait son lot de victimes chaque année.
La Parvovirose du chien, qu’est-ce que c’est ?
La Parvovirose, plus précisément la Parvovirose Canine de type 2 (CPV-2), est une maladie infectieuse causée par un parvovirus (un genre de virus).
On la nomme aussi « Typhus du chien », par analogie avec le typhus de l’homme, une maladie en réalité très différente, mais qui lui ressemble par son caractère mortel et épidémique.
Le parvovirus à l’origine de cette pathologie est extrêmement résistant, ce qui impacte directement son grand potentiel épidémique.
Capable de résister à l’air libre durant des semaines, voire des mois, il se transmet par contact entre la bouche du chien et les excréments d’un animal malade ou une zone contaminée par ces derniers.
De fait, les chiens vivant en collectivité, et notamment les chiens de chasse, les toutous de chenils, ceux des refuges et ceux des élevages, sont particulièrement à risque.
Plus insidieux : les maîtres ayant malencontreusement marché dans une crotte de chien jonchant le trottoir de leur quartier peuvent aussi ramener chez eux des souillures contaminées pouvant infecter leur toutou.
En raison de la gravité de la pathologie, la Parvovirose est inscrite dans le cercle très fermé des « vices rédhibitoires ». De fait, un maître ayant acquis un petit chiot qui déclarerait une Parvovirose au bout de 30 jours peut exiger un remboursement.
Symptômes de la Parvovirose du chien
La Parvovirose du chien se traduit par des symptômes peu spécifiques, essentiellement digestifs. Par ailleurs, tous les chiens ne développent pas de formes graves de la maladie : ce sont les toutous fragiles, et surtout les chiots, qui présentent les signes cliniques les plus sévères.
Plusieurs symptômes, plus ou moins alarmants, peuvent toutefois vous orienter sur la bonne piste et vous laisser penser que votre toutou a malencontreusement croisé le parvovirus.
Quelques jours après la contamination (5 à 12 jours), le chien présente souvent une altération de son état général : fatigue, abattement et perte d’appétit sont au rendez-vous, accompagnés ou non de fièvre.
Des symptômes digestifs surviennent ensuite, dominés par des diarrhées et vomissements hémorragiques, très typiques de la maladie.
En l’absence de traitement, les symptômes s’aggravent et on voit survenir une forte déshydratation qui engendre une baisse de la volémie et, in fine, des troubles respiratoires et cardiaques.
Parallèlement, la barrière intestinale du chien est compromise, et les bactéries logées dans le tube digestif de l’animal se répandent dans son organisme, provoquant une infection généralisée (septicémie).
Les chiots peuvent également développer une forme cardiaque de la Parvovirose, bien que celle-ci soit rarement diagnostiquée.
Cette forme survient quand l’animal a été infecté dans l’utérus de sa mère, ou peu de temps après sa naissance.
Le parvovirus se loge au niveau du muscle cardiaque et, comme dans la forme intestinale, provoque une nécrose des tissus.
L’animal meurt rapidement d’un arrêt cardiaque soudain ou d’un œdème pulmonaire, sans laisser à son maître l’occasion de détecter précocement la maladie et de le faire soigner.
Causes de la Parvovirose du chien
La Parvovirose est causée par un virus, le parvovirus canin 2, qui se transmet de chien à chien, essentiellement via les excréments.
On estime qu’il existe un réservoir important de canidés porteurs sains du virus, les adultes en pleine santé étant souvent totalement asymptomatiques.
Les chiens fragiles, susceptibles de développer des formes sévères, voire létales, sont donc significativement exposés à la maladie au contact d’animaux qu’on ne soupçonne pas d’être contaminés – plus nombreux qu’on ne l’imagine volontiers.
Une fois le virus dans l’organisme du chien, il est drainé par la lymphe vers les ganglions lymphatiques, d’où il infecte et détériore les globules blancs, cellules responsables de la destruction des pathogènes.
Parallèlement, le parvovirus se loge dans les cellules épithéliales digestives, provoquant une nécrose des tissus intestinaux à l’origine des troubles gastriques souvent sévères, typiques de la maladie. (1)
Traitement et pronostic de la Parvovirose du chien
Si vous suspectez votre chien d’être atteint de la Parvovirose canine, il est essentiel de consulter rapidement un vétérinaire pour ne pas engager son pronostic vital.
Il n’existe pas de traitement permettant d’éliminer le parvovirus en cause, mais la prise en charge des symptômes qu’il provoque demeure indispensable pour garder votre chien en vie et lui éviter de souffrir de séquelles durables.
En fonction de la sévérité des signes cliniques, une hospitalisation peut être nécessaire pour stabiliser et réhydrater l’animal.
Des antiémétiques et antiacides permettront ensuite de venir à bout des vomissements hémorragiques du chien, et une couverture antibiotique est souvent incontournable pour remédier aux lésions de la barrière intestinale.
La vaccination est un axe préventif essentiel pour protéger les chiens du Parvovirus. Soulignons que si le vaccin contre la Parvovirose canine souffre d’une sombre réputation, et plus particulièrement de celle d’être tout à fait inefficace, c’est parce qu’il est malheureusement souvent utilisé à tort.
En effet, l’injection doit impérativement être réalisée après les 4 mois du chiot, sans quoi les anticorps transmis par sa mère – si elle a été vaccinée ou contaminée – se trouvent encore dans son organisme et annihilent le vaccin.
Puisque ce vaccin est compris dans le DHPP, le vaccin de base conseillé tous les chiens pour les protéger contre les quatre maladies les plus graves et communes du chien, l’injection est souvent réalisée aux 2 mois du chiot, ce qui le rend inefficace contre la Parvovirose.
De fait, plus l’animal est jeune, plus il est fragile, et il peut donc être tentant de le faire vacciner au plus tôt, un cheminement de pensée qui a tout à voir avec la mauvaise réputation du vaccin.
Considérant cette protection comme inefficace – et elle l’est bel et bien lorsqu’elle n’est pas correctement administrée – bien des maîtres abandonnent l’idée de faire vacciner leur chien… Et voilà comment la Parvovirose demeure encore très épidémique aujourd’hui !
Questions fréquemment posées sur la Parvovirose du chien
La Parvovirose est une maladie infectieuse extrêmement contagieuse provoquée par un virus, le parvovirus canin de type 2.
De fait de son caractère épidémique et souvent létal, on la surnomme aussi Typhus du chien. Toutefois, ses symptômes et ses causes n’ont rien à voir avec le typhus de l’humain, et elle se manifeste le plus souvent par des vomissements et diarrhées hémorragiques sévères.
La Parvovirose du chien est causée par un virus, plus précisément le parvovirus canin de type 2 ou CVP- 2.
Ce dernier résiste à l’air libre des semaines ou des mois, et se transmet de chien à chien par contamination orale, lorsqu’un animal renifle de trop près les excréments de ses pairs ou des surfaces contaminées par ceux-ci.
Les symptômes de la Parvovirose sont peu spécifiques, bien que les diarrhées et vomissements hémorragiques sévères soient considérés comme typiques de la maladie.
Un abattement général (fatigue, prostration, anorexie…) peut aussi survenir, comme des épisodes de fièvre plus ou moins intenses.
Notons que certains chiens, souvent les adultes en bonne santé, sont porteurs sains de la maladie et ne déclarent aucun symptôme alors qu’ils sont contaminés, et contagieux.
La Parvovirose ne souffre pas de remèdes de grand-mère ou de traitements alternatifs, surtout dans ses formes sévères.
Seul un vétérinaire est apte à prendre en charge l’animal pour contrôler les symptômes de la maladie et stabiliser son état jusqu’à ce que le virus s’éteigne de lui-même.
Il n’existe pas de traitement permettant de venir à bout du Parvovirus en lui-même, et la médication prescrite à un chien atteint de ce trouble comprendra plutôt des antiémétiques contre les vomissements, des antiacides, des antibiotiques et, parfois, des antipyrétiques contre la fièvre.
Il est essentiel de faire vacciner son chien contre la Parvovirose pour le protéger efficacement de cette malade extrêmement commune et contagieuse.
Le vaccin requis est le DHPP, qui protège aussi l’animal contre la maladie de Carré, la Parainfluenza et l’Hépatite Infectieuse.
Notez que ce vaccin est souvent administré aux deux mois du chiot, ce qui le rend alors inefficace contre le parvovirus : un vétérinaire consciencieux attendra plutôt les 4 mois de votre toutou pour le vacciner avec succès.
En définitive, il est important de retenir que la Parvovirose du chien est une maladie particulièrement contagieuse, qui sévit encore largement en France malgré l’existence d’un vaccin.
Souvent fatale chez le chiot, cette pathologie mérite donc d’être prise au sérieux, et chaque maître devrait apprendre à en repérer les symptômes précocement pour offrir à son toutou une prise en charge rapide au besoin.
Malgré les controverses à son sujet, le vaccin reste le meilleur moyen de protéger votre compagnon à quatre pattes de cette maladie grave, à condition, toutefois, de le réaliser dans les règles de l’art.
Il vous reste des questions sur la Parvovirose du chien, ses symptômes et ses conséquences ? Posez-les-nous en commentaires de cet article !