Le tatouage et la puce électronique sont deux systèmes de marquage distincts utilisés pour identifier les carnivores domestiques, dont nos amis les chiens. C’est une étape obligatoire pour vivre avec votre chien dans la “légalité” (oui, oui….).
Choisir l’un ou l’autre appartient au propriétaire de l’animal, car les deux sont légaux et permettent d’être en conformité avec la loi française.
Pour autant, la puce électronique est devenue de plus en plus populaire depuis quelques années, au détriment du tatouage qui tend à disparaître.
Jugé moins barbare que le tatouage, ce minuscule dispositif séduit en effet bien des maîtres par sa praticité, la simplicité de l’acte vétérinaire nécessaire à sa pose et sa plus large utilisation.
Afin de vous aider à choisir le système de marquage qui conviendra le mieux à votre animal, je vous propose donc aujourd’hui un petit comparatif des avantages et inconvénients de la puce électronique et du tatouage.
Qu’est-ce qu’un système de marquage pour chien ?
Un système de marquage est un dispositif permettant d’établir la “propriété d’un maître” sur son animal (excusez le vocabulaire, mais c’est la définition officielle….).
Les deux seuls dispositifs de marquage autorisés légalement sont la puce électronique et le tatouage, les deux pouvant être cumulés.
À l’aide de ce dispositif de marquage, le propriétaire est capable non seulement de prouver son lien avec son animal, mais aussi de permettre à quiconque qui trouverait son chien en errance de remonter jusqu’à lui pour le lui rendre.
Aussi, le marquage s’impose à la fois comme une méthode de protection pour éviter de perdre son animal, comme un système permettant de surveiller les pratiques commerciales entourant la vente et le don de chiens et comme une parade au trafic d’animaux (1).
Identification du chien, que dit la loi ?
La loi française ne cultive aucune ambiguïté quant à l’identification des carnivores domestiques : ceux-ci doivent obligatoirement être identifiés avant leurs 4 mois.
Il est notamment interdit de céder un animal non identifié à quiconque, que ce soit à titre gratuit ou payant.
Pour les éleveurs, les particuliers et les associations, l’identification du chien est toujours à la charge du cédant, bien qu’il soit possible de facturer l’opération à l’acheteur.
Selon la loi française en vigueur, l’identification des animaux de compagnie peut être effectuée soit par puce électronique soit par tatouage.
Ces deux techniques de marquage sont donc légalement valides, mais n’ont néanmoins pas la même portée.
En effet, la puce électronique est le seul moyen d’identification valable pour les animaux amenés à voyager hors des frontières françaises.
Que ce soit pour emmener votre toutou faire un tour en Belgique, ou pour traverser l’Atlantique, celui-ci devra donc obligatoirement disposer d’une puce électronique, même s’il est déjà tatoué.
Le tatouage, quant à lui, ne permet que de rattacher un propriétaire à son animal sur le sol français (2).
Avantages et inconvénients de la puce électronique pour chien
La puce électronique n’est pas de plus en plus populaire pour rien : elle comporte, en effet, de nombreux avantages par rapport au tatouage.
Tout d’abord, elle est totalement indolore et peut être posée rapidement, ce qui évite de traumatiser l’animal ou de devoir l’anesthésier.
De la taille d’un grain de riz, la puce électronique est disposée sous la peau du chien, au niveau du cou, à l’aide d’une grosse seringue.
Bien qu’elle soit un peu plus grosse qu’une piqûre classique, l’animal ne sent en général pas grand-chose – voire rien du tout – et supporte très bien l’insertion de la puce électronique.
Par ailleurs, la puce électronique est une méthode d’identification internationale, qui vous permet de passer les frontières et de voyager avec votre chien en toute légalité et sécurité.
Elle est assortie d’un passeport et d’une carte d’identité, distribués par l’I-CAD (Identification des CArnivores Domestiques) qui vous permettent de prouver l’identité de votre chien aux frontières si la douane vous le demande.
Le principal inconvénient de la puce électronique se situe dans le fait qu’elle est tout à fait invisible de l’extérieur, et que rien ne permet au commun des mortels de savoir qu’un chien errant, par exemple, est pucé et donc identifiable.
Ainsi, de nombreuses personnes qui ne sont pas au courant de l’existence de ce système de marquage ne penseront pas forcément à amener un chien chez un vétérinaire pour que celui-ci recherche la puce avec un appareil spécifique et remonte jusqu’au propriétaire de l’animal.
Ces personnes vont plus instinctivement soulever l’oreille du chien pour rechercher un tatouage, car cette méthode, remontant à plus de 30 ans, a longtemps été la plus répandue.
À défaut de tatouage ou de médaille, les personnes tombant sur un chien identifié par puce électronique peuvent penser qu’il n’est pas identifié et que retrouver son maître sera impossible, ils n’entameront donc pas forcément de démarches pour remonter jusqu’à lui.
Dans certains pays, la vérification par puce n’est tout simplement … pas reconnue ou pas en place. Et si votre chien n’a qu’une puce et que vous tombez sur quelqu’un quelque part qui ne peut pas vérifier la puce … vous risquez des ennuis alors qu’officiellement vous êtes en règle.
Pour parer à ce problème, certains chiens disposent d’un tatouage en complément de la puce électronique.
Néanmoins, le marquage par puce électronique étant de plus en plus répandu, cette problématique se pose logiquement de moins en moins et devrait finir par disparaître dans les années à venir.
Avantages et inconvénients du tatouage pour chien
Le principal inconvénient du tatouage est la douleur qu’il cause à l’animal, notamment lorsqu’il est effectué sans anesthésie, une technique encore répandue malgré son aspect traumatisant.
Il existe, en effet, deux méthodes de tatouage pour marquer son chien : le tatouage à deux pinces et le tatouage au dermographe.
Le tatouage à deux pinces est particulièrement cruel, puisqu’il consiste à écraser l’oreille du chien sans anesthésie entre les mâchoires d’une pince munie d’aiguilles.
Ce sont ces aiguilles, imprégnées d’encre, qui permettent d’imprimer les caractères du tatouage sur la peau de l’animal.
Une méthode jugée barbare, qui a traumatisé bien des chiens en leur transmettant une peur viscérale du vétérinaire, puisque l’identification est souvent réalisée lors de la toute première consultation du chiot.
Le tatouage par dermographe ressemble davantage aux techniques qui sont utilisées pour tatouer les humains.
L’opération est, de plus, effectuée sous anesthésie générale, tant pour éviter que l’animal ne souffre que pour l’immobiliser, car l’opération est relativement longue.
En plus de la douleur, le tatouage présente un second inconvénient non négligeable : il tend à s’effacer avec le temps, pouvant devenir illisible. L’animal doit alors être à nouveau identifié.
De plus, les chiens étant malheureusement souvent victimes de trafic d’animaux, il est courant de voir les trafiquants leur brûler la peau ou leur trancher l’oreille tatouée pour éviter qu’ils ne puissent être identifiés comme des animaux volés.
Enfin, au contraire de la puce électronique, le tatouage ne permet pas d’identifier les chiens de manière suffisamment formelle pour que ceux-ci puissent traverser les frontières.
Le tatouage a cependant un avantage qui est celui d’être facilement visible et de permettre à tous d’identifier un chien, quand la puce électronique nécessite l’utilisation d’un transpondeur que les vétérinaires, associations et fourrières sont souvent les seuls à posséder.
Questions fréquemment posées sur le marquage des chiens au tatouage et à la puce électronique
Oui, ces deux méthodes d’identification sont admises par la loi française.
Néanmoins, l’identification par tatouage ne permet pas de voyager au-delà des frontières françaises avec son animal.
Oui, tous les carnivores domestiques (chiens, chats et furets) doivent obligatoirement être identifiés pour des raisons de santé publique et de sécurité.
Ils peuvent être identifiés soit par puce électronique, soit par tatouage, soit en cumulant les deux méthodes, le tout à la discrétion du maître.
Les deux méthodes sont utilisées en complément dans deux situations :
– Soit lorsqu’un chien déjà tatoué doit être pucé pour voyager hors de la France ou pour parer à un tatouage devenu illisible ;
– Soit lorsque le maître veut s’assurer que tout le monde puisse voir facilement que le chien est identifié, ce que la puce ne permet pas.
En effet, l’identification par puce électronique n’est pas encore une méthode connue de tous, et certaines personnes peuvent penser qu’un chien sans tatouage n’est tout simplement pas identifié et ne tenteront pas chercher son maître.
Puce ou tatouage : alors, quelle est la meilleure méthode ?
De nombreux Français privilégient la puce électronique, et les tatouages ne représentent aujourd’hui plus que 15 % des méthodes d’identification utilisées.
Je ne peux qu’aller dans le sens de la majorité, car la puce électronique, en plus de couvrir un plus large champ de situations comme les voyages à l’étranger, a l’avantage d’être moins douloureuse et plus durable.
Vous voici désormais mieux informé au sujet des méthodes de marquage pour chien et de la distinction entre les puces électroniques et les tatouages.
Si le choix entre les différents types de marquage vous pose encore question, je vous suggère de demander l’avis d’un professionnel de la santé canine (vétérinaire, éleveur ou éducateur).
Celui-ci vous apportera sans nul doute des informations supplémentaires et vous conseillera sur la méthode de marquage qui convient le mieux à votre animal, son mode de vie et son comportement.
Et vous, quelle méthode avez-vous utilisée pour identifier votre fidèle compagnon ? Posez-nous vos questions ou partagez vos expériences dans les commentaires de cet article !